fiche hela

partie histoire

Héla, fille de Loki, déesse de la Mort, gardienne du royaume des morts, née il y a bien longtemps proba… bla bla bla. On connaît la chanson maintenant, pas besoin de la chanter une nouvelle fois. Je suis la déesse de la mort, je règne sur Hel et sur Niflheim. Super, merci du cadeau. Obligée de m’occuper des âmes des morts. Je sème la mort, imaginez un peu la popularité que je me tape. Comme si cela ne suffisait pas, je suis la fille du Dieu de la Malice, Loki. Non, vraiment dans le panthéon asgardien, je ne suis pas très bien placé. Ils ont la vie bien facile sur Asgard avec Odin à leur tête pendant que je m’ennuie seule dans le royaume d’Hel. Oh, oui, bien sûr, je ne reste pas tout le temps dans mon royaume. Parfois, je sors de cet enfer, je vagabonde, me camoufle. Je suis déjà allée sur les neufs royaumes de l’Yggdrasil, précipitant la mort de mortels insignifiants, manipulant d’autres âmes fragiles, semant la discord même. Je me souviens d’une fois où j’avais enlevé la fiancée de Thor. (rires) Ce jour-là fut des plus intéressants, m’arrachant à mon quotidien ennuyeux. Dommage que le Dieu du Tonnerre ait su m’impressionner ce jour-là. J’avoue que sa fiancée n’était pas mal du tout. Il est vrai également que j’ai voulu absolument les âmes d’Odin et Thor. Je pense qu’on a tous un rêve, un objectif de vie. C’est le mien. Ça et s’emparer du Valhalla. Oh, vous imaginez un peu ? Non… Bon… Ok. Mais du coup, vous enregistrez tout ce que je dis ?

Le jeune homme qui se tenait devant Héla acquiesça d’un signe de tête tandis qu’il écrasait sa cigarette dans le cendrier. Être en présence d’Héla était impressionnant, fascinant et effrayant. Elle ne lui voulait pourtant aucun mal et voyait là son intérêt d’un bon œil. Héla avait toujours méprisé les mortels mais depuis qu’elle était sur Midgard – cela faisait environ six mois – elle s’était accommodée à cette nouvelle vie qu’elle s’imposait. Elle vivait parmi eux, parmi ces êtres qu’elle méprisait et auxquels elle n’accordait que peu d’importance. Pourtant, pendant six mois, elle put en apprendre davantage sur eux. Cette rencontre quelques semaines plus tôt avec ce jeune journaliste semblait changer quelque peu sa vision des choses. Elle n’en perdait pas de vue pour autant son objectif qui était de retrouver son père. Elle avait parcouru la Terre en se faisant passer pour un médecin, passant d’association en association, voyageant à plusieurs reprises. C’est là qu’elle en apprit beaucoup sur la situation actuelle de Midgard. Un véritable désastre depuis ce fameux jour que tout le monde appelait l’A-Day. On aurait dit un nom de jour de solde. Cela avait fait rire Héla. Les mortels. Ils n’apprenaient jamais de leur leçon. Jamais.

Ce journaliste était pour le moins séduisant. L’histoire était plutôt cocasse. Héla l’avait rencontré en cherchant des informations sur son père Loki et le possible endroit où il se trouvait. Le nom de ce journaliste, celui-là même qui avait couvert les événements de 1997, était alors venu en tête de liste. Ce n’est donc pas anodin que celui-ci se retrouvait dans ce petit appartement miteux du Bronx. Elle voulait le cuisiner mais il semblerait que l’homme ait été intrigué par l’histoire de cette femme, cette déesse cherchant son père, le dieu de la Malice. Il était habitué aux histoires farfelues. Après tout, il avait couvert tout ce qui avait eu attrait aux dénommés Avengers. Avait alors débuté cette incroyable conversation pendant laquelle l’homme posait bien des questions à Héla en échange d’informations concernant Loki. La déesse de la mort s’était laissé aller à ce petit jeu, racontant alors les grands détails de sa vie. Il y en avait des années à raconter. L’homme enregistrait tout sur son petit appareil. Héla n’avait aucune idée de ce que cela était. La dernière fois qu’elle vint sur Midgard, les terriens s’extasiaient tous de pouvoir communiquer avec d’autres à distance. Étranges créatures. L’entretien toucha à sa fin. Héla expliquait les raisons de sa venue sur Terre en compagnie de sa mère.

Mortel. Tu m’as fait perdre mon temps à ce que je vois. Tu ne sais rien à propos de mon très cher père. Les humains sont-ils tous aussi stupides que toi ? Plus fort, je ne t’entends pas ? Remarque, te couper la langue avant de te poser des questions, ce n’était pas très judicieux de ma part. Pardonne-moi. Je tiens ça de ma mère. Je suis un peu impulsive. C’est dommage, mortel, je me suis beaucoup amusée à te conter mes péripéties au travers de centaines et de centaines d’années d’existence. Je ne raconte jamais mon histoire. Tu aurais dû te trouver chanceux. Maintenant, tu vas mourir. Ne me regarde pas comme ça, voyons, ça ne changera rien. Je suis née pour ça. Tu vois, je ne suis ni une reine, ni un monstre. Je suis la déesse de la mort.